L’automne culturel de Gregory Charles
Ayant installé son Qube à un jet de pierre du Casino de Montréal, Gregory Charles présente, jusqu’au mois d’octobre, son nouveau spectacle Plamondon, à l’occasion du 45e anniversaire de carrière de celui qui est considéré par plusieurs comme le plus important auteur de la francophonie. « Luc Plamondon a écrit 500 à 600 chansons, dont quelque 90 se sont hissées dans les palmarès, alors mon spectacle est différent à chaque soir, selon les choix du public », explique-t-il.
Lorsqu’il n’est pas sur les planches, Gregory Charles n’est pas du genre à rester assis chez lui devant la télé. « Ma blonde et moi consommons énormément de culture, avoue-t-il. Du théâtre, des spectacles de danse et des concerts de musique de toutes sortes. J’ai acheté, l’an dernier, les stations Radio-Classique de Québec et de Montréal, mais j’aurais tout aussi bien pu acquérir une station pop ou jazz. Par ailleurs, mon spectacle interactif m’oblige à connaître tout ce qui se fait de nouveau en musique. »
Au concert à deux ou à trois
Gregory explique que sa fille de 3 ans, Julia, dont le nom est inspiré d’une chanson des Beatles, les accompagne partout ou presque. « Au grand désespoir de ma blonde, ma fille dort très peu tout comme moi. Mes parents m’ont beaucoup trimballé pendant mon enfance et je leur en suis très reconnaissant. C’est une bonne idée d’éveiller la conscience musicale et théâtrale des enfants en bas âge. »
« Comme elle suit des cours de violon, je compte l’amener voir Le violon romantique de Korngold de l’Orchestre symphonique de Montréal avec la jeune violoniste norvégienne Vilde Frang », poursuit le pianiste, chanteur, danseur, chef de chœur, comédien et animateur. C’est toujours très inspirant de pouvoir s’identifier à de jeunes musiciens talentueux. Le concert avec Kevin Parent, les 22 et 23 septembre, ainsi que le nouveau conte de Fred Pellerin, du 9 au 12 décembre, sont au nombre des autres spectacles de l’OSM à ne pas manquer cet automne. »
Un autre endroit que Gregory et sa petite famille fréquentent beaucoup est la salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, où était présenté le trio du pianiste André Laplante en concert d’ouverture, le 10 septembre. « J’aime beaucoup la salle Bourgie parce que j’habite tout près, mais aussi en raison du format un peu moins long des spectacles qu’on y présente, avoue-t-il. Pour garder le niveau d’attention de ma fille, c’est parfait. Parmi les concerts qui m’attirent le plus cet automne, il y a l’hommage à Arvo Pärt, le 23 septembre, de même que le tout premier concert de Christian Blacksaw à Montréal avec I Musici le 5 novembre. Ce pianiste britannique a renouvelé Mozart comme Glenn Gould a renouvelé Bach. »
Gregory se réserve aussi quelques sorties seul avec sa conjointe, Nicole Collet. « Julia aime plus l’opéra que ma blonde, mais je pense que Madama Butterfly est un opéra qu’il faut voir en couple », dit-il en référence à la production de l’Opéra de Montréal, qui prend l’affiche à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts du 19 au 28 septembre. « Pour ma part, j’ai particulièrement hâte d’assister à la représentation des Feluettes de Michel Marc Bouchard au printemps. »
Place au théâtre
Déçu d’avoir manqué Les trois mousquetaires cet été, Gregory Charles a déjà acheté ses billets pour la pièce Une heure de tranquillité, présentée chez Duceppe du 16 décembre au 6 février. Cette pièce du jeune auteur Florian Zeller, qui a fait un malheur à Paris en 2013 avec Fabrice Luchini dans le rôle principal, raconte les ennuis d’un mélomane de jazz, qui souhaite seulement qu’on lui fiche la paix pendant l’écoute du disque rare qu’il vient de dénicher dans un marché aux puces. On comprend l’intérêt de Gregory pour cette pièce.
La petite Julia aura également l’occasion de rigoler pendant la période des fêtes. « Nous irons à coup sûr voir la pièce Le temps des muffins à la Maison Théâtre », prévoit son papa. S’adressant aux 4 à 6 ans, la pièce est présentée au Théâtre Prospero du 15 décembre au 3 janvier.
« Je suis un excellent public, avoue Gregory Charles! Quand je vais voir un spectacle, je ne suis pas du genre critique ou analytique. Je préfère me laisser émouvoir par ce que je vois et j’entends. »
Article source: http://www.tourisme-montreal.org/blog/lautomne-culturel-de-gregory-charles/